Le covoiturage en France a connu une augmentation de 17,6% en janvier, atteignant un nouveau record avec 783 721 trajets, mais il reste encore très marginal, selon les données de l'Observatoire national du covoiturage, analysées par l'opérateur Karos. Le gouvernement a lancé une prime de 100 euros pour encourager les conducteurs à adopter le covoiturage, que ce soit pour de courts ou de longs trajets. Karos considère que l'augmentation en janvier est "encourageante" et que la prime gouvernementale y participe. Cependant, il est encore "trop tôt pour parler d'une explosion de cette pratique". En moyenne, 8,5 conducteurs sur 10 se déplacent seuls en voiture le matin pendant les heures de pointe sur les autoroutes, selon un autre baromètre publié par Vinci. Le nombre de conducteurs voyageant seuls a même augmenté par rapport à l'année dernière.
L'Île-de-France est la région où le covoiturage est le plus pratiqué, suivie de Normandie, des Pays de la Loire et de l'Occitanie. Karos souligne une corrélation nette entre le nombre de covoiturages et le niveau de subventionnement par les métropoles régionales, qui peuvent aller jusqu'à couvrir totalement le coût du trajet pour le passager. En Île-de-France, une partie des trajets en covoiturage est due aux grèves des transports publics, qui incitent temporairement les utilisateurs à opter pour le covoiturage. La lutte contre "l'autosolisme", y compris par le biais du covoiturage, est une piste importante pour réduire la circulation et la pollution atmosphérique. Le but gouvernemental de 3 millions de trajets quotidiens en 2027, contre 900 000 aujourd'hui, pourrait éviter l'émission de jusqu'à 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1% des émissions de gaz à effet de serre de la France, selon le ministère de la Transition écologique.
Source : Sud Ouest
