Une étude sur les chauffeurs Uber au Québec met en lumière des conditions de travail précaires et un isolement marqué. Contrairement au discours de flexibilité de l’entreprise, de nombreux chauffeurs dépendent financièrement de cette activité, tout en subissant des horaires contraignants et une rémunération incertaine. L’algorithme d’Uber impose une tarification opaque et un système de points qui pousse les chauffeurs à travailler aux heures de forte demande. L’absence de contacts entre collègues renforce leur isolement et nuit à leur santé mentale. Soumis à la pression des notes des clients, ils doivent constamment surveiller leur comportement, leur véhicule et leur prestation. La syndicalisation n’attire pas ces travailleurs, qui craignent de perdre leur autonomie. Uber continue ainsi d’imposer son modèle sans véritable rapport de force des chauffeurs.
Source: Uqam