La mutation du parc automobile français

La mutation du parc automobile français

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Déclin des ventes de véhicules diesel, hausse des immatriculations de voitures essence, percée des motorisations électriques : depuis plusieurs mois, le parc automobile français est en pleine mutation. Une mutation qu’Assurland.com a souhaitée analyser via une nouvelle étude réalisée sur les véhicules comparés sur son site.

Le déclin du diesel, la poussée de l’essence et l’arrivée du 100 % électrique

En 2018, 56,89 % des véhicules comparés sur notre comparateur d’assurances (hors véhicules utilitaires) étaient des véhicules diesel. Si le parc automobile reste majoritairement à motorisation diesel, cette motorisation connaît un certain recul. Un recul visible sur notre site puisque la part de véhicules diesel comparés est passée de 65,29 % en 2013 à 56,89 % en 2018. A l’inverse, les motorisations essence sont elles de plus en plus nombreuses.

A l’image du parc auto hexagonal, l’électrique se fait doucement une place aux côtés des motorisations thermiques. En 2018, 0,61 % des comparaisons effectuées l’ont été pour des véhicules 100 % électriques. Soit près de 8 fois plus qu’en 2013.


Carburants : des différences entre zones rurales et urbaines

Si l’évolution du parc automobile peut se vérifier à une échelle nationale, il existe certaines différences, disparités, selon les régions. Et notamment pour ce qui est des véhicules 100 % électriques. Comme attendu, c’est en Ile-de-France que l’on en dénombre le plus en 2018 :  21,88 % des voitures électrifiées comparés sur notre site. C’est toutefois en Outre-Mer que le part de ces automobiles est la plus importante. En effet, 0,99 % des véhicules comparés par des habitants d’Outre-Mer sont des voitures 100 % électriques. Soit près d’un sur cent. A titre de comparaison, cette part est de 0,61 % en Ile-de-France.

Cette opposition entre monde urbain et monde rural est également perceptible au regard de l’utilisation de véhicules à motorisations diesel. Alors que la plupart des grandes agglomérations se dirigent vers une interdiction du diesel, les régions rurales ne souhaitent pas l’abandonner. Le Limousin est ainsi la région où la part de véhicules diesel comparés est la plus importante (66,32 %).


A quoi roulent les différentes marques de voitures comparées ?

Que ce soit pour les véhicules essence ou diesel, les trois constructeurs automobiles les plus présents sur le panel d’Assurland en 2018 sont Renault, Peugeot et Citroën. Une prédominance de constructeurs français qui se vérifie dans le classement 2018 des modèles les plus vendus en France.  

Sur le marché de l’auto 100 % électrique, le trio de tête des marques automobiles les plus comparées diffère quelque peu. Si Renault reste en tête, et ce de façon incontestable avec 31,38 % des véhicules électriques comparés, Nissan (17,62 %) occupe la deuxième place et BMW la troisième (13,05 %).

Le marché de l’électrique diffère d’autant plus de celui de l’essence et du diesel qu’il est bien plus mouvant. Alors que, pour les véhicules thermiques l’ordre établi n’est que très peu bouleversé depuis 5 ans, les constructeurs se livrent une véritable bataille sur le segment du 100 % électrique. Un combat de tous les instants notamment perceptible par l’arrivée en force de Tesla. Absente des comparaisons il y a 5 ans, l’entreprise d’Elon Musk représente aujourd’hui 11,79 % des automobiles 100 % électriques comparées. Tesla devance ainsi des marques historiques dans le domaine comme Peugeot, Hyundai ou Smart.


Quel mode d’achat selon la motorisation du véhicule ?

Autre distinction entre les marchés des véhicules électriques et ceux des motorisations thermiques : le mode d’achat. Les automobiles diesel et essence comparées sur notre site sont très majoritairement achetées comptant (respectivement 81,43 % et 81,39 %), ce qui n’est pas le cas des voitures électriques.

Si les propriétaires de véhicules électriques utilisent moins l’achat comptant, c’est parce que 20,76 % acquièrent leur auto en leasing. Un mode d’achat qui, malgré une nette progression ces dernières années, reste encore faible pour les véhicules thermiques. Les automobilistes français y préfèrent encore le crédit : 16,21 % pour le diesel et 14,40 % pour l’essence.